Confronté à une perte, l’être humain réagit de diverses façons, à la fois biologique, affective, familiale, spirituelle et sociologique. L’âge de l’endeuillé est une variable majeure de la réaction à la perte, mais aussi son sexe, sa culture. Enfin, la nature de la perte, sa brutalité, le soutien de l’entourage sont des facteurs d’aggravation ou au contraire d’aptitude à la résolution du deuil.
Le deuil est une notion relativement large. En français, elle désigne à la fois la perte, le chagrin et enfin l’état dans lequel se trouve l’endeuillé. Pour faire face à la perte d’un être cher, nous devons passer par une période de chagrin qui exprime en fait les difficultés du détachement. Peu à peu, il faudra revisiter tous ses souvenirs, mais aussi tous les projets, les rêves et accepter cette sanction : » plus jamais « . Mais avant de parcourir ce chemin marqué par une importante souffrance, plusieurs étapes sont nécessaires pour accepter la nouvelle de la disparition irréversible, de la vie remise en cause et du réamorçage de nouveaux projets :
Le suicide représente un drame social qui soulève peur et incompréhension et les survivants du suicide se sentent souvent abandonnés, porteurs d’une douleur dont souvent ils se remettent difficilement.
Ils se retrouvent fréquemment seuls et isolés dans leurs efforts à donner un sens à ce geste qui bouleverse toute leur vie.
La mort de son conjoint représente probablement l’expérience la plus dévastatrice que nous puissions connaître.
L’impression de perte et la douleur frappent si fort que certains d’entre nous se sentent coupés en deux, comme s’ils avaient perdu une partie d’eux-mêmes.
Votre enfant est mort. À la suite de cet événement, vos espoirs, vos rêves et vos projets d’avenir sont sans dessus dessous. Vous entreprenez l’un des plus profonds deuils que l’on puisse vivre… l’enfant que vous aimiez et à qui vous étiez si profondément attaché est mort. Personne, y compris votre conjoint, ne vivra cette perte exactement comme vous la vivrez. Ne cherchez pas à comparer votre expérience à celles des autres ou à juger combien de temps votre deuil devrait durer. Vivez plutôt
Un mouvement spontané pousse à vouloir aider celui qui a mal, en le protégeant et nous conduit par tous les moyens à tenter de remédier à cette douleur dont le spectacle crée un sentiment d’urgence. Cependant, il faut savoir avant tout que l’aide apportée doit être continue et durable dans le temps car la douleur devient plus forte quelques mois après le décès. Et c’est à ce moment qu’il faut être présent. Il faut également laisser la personne en deuil faire son propre chemin, sans chercher à l’influencer, sans lui dire de réagir ou de se » ressaisir » alors qu’elle n’en est pas capable. Enfin, chacun essaiera de faire de son mieux car il n’y a aucune bonne ou mauvaise attitude à adopter. L’important est d’être là. Devant la souffrance, on reste souvent sans voix, on ne sait que dire, on se sent impuissant… Sachez qu’avant toute chose le besoin essentiel de la personne en deuil est de parler, encore et encore, de ce qu’elle est en train de vivre.